Mer et patrimoine font-ils bon ménage ? 🧐 Chers architectes, chers maîtres d’ouvrages en bord de mer… On vous propose ce petit jeu 😃 : qui saura trouver les 2 grands effets néfastes de l’air marin sur un bâtiment ? 🌊 💨
Nos implantations de Marseille et Nice nous amènent régulièrement à partager notre expertise sur les pathologies liées à l’air marin… Encore très récemment sur ce magnifique kiosque de musique de Bandol (1931), où nous avons pu mener différents tests sur la structure : Mesure de la profondeur d’enrobage, Mesure de potentiel électrochimique, mesure de front de carbonatation, mesure de dosage des sulfates et chlorures.
Avant de lire la suite, selon vous, quelles sont les problématiques liées à l’air marin avons-nous rencontré ? À vos réponses par ici ! 🙋♀️ 🙋♂️ 🙂
Notre réponse :
La carbonatation correspond au vieillissement naturel du béton. Le gaz carbonique neutralise la chaux du béton constituant la réserve alcaline du béton. Lorsque l’alcalinité diminue, les armatures ne sont plus passivées et peuvent alors se corroder en présence d’oxygène et d’humidité. L’alcalinité du béton est contrôlée en mesurant la carbonatation du béton.
Pour mesurer cette pathologie, nous utilisons ici un test à la phénolphtaléine pour mesurer la profondeur de carbonatation.
Également, des prélèvements de poudres de béton sont réalisés sur plusieurs couches depuis la surface des éléments en béton. Ces poudres sont ensuite envoyées en laboratoire et analysées afin de déterminer les teneurs en chlorures et en sulfates : plus les teneurs en chlorures et sulfates sont élevés, plus la corrosion des aciers est activée.
La principale conséquence de la carbonatation est le démarrage d’un phénomène de corrosion des armatures du béton armé ou précontraint lorsque le front de carbonatation est au moins égal à leur profondeur d’enrobage.
Afin de détecter le potentiel de corrosion des aciers, nous utilisons ici les appareils de mesure à l’aide d’électrode. L’objectif de la mesure de potentiel est de déterminer le potentiel électrique à la surface du béton qui est un indicateur du potentiel de corrosion des armatures dans le béton.
La corrosion des armatures en acier dans le béton peut être décrite comme une réaction électrochimique dans laquelle les électrons migrent depuis la zone anodique vers la zone cathodique en relâchant des ions ferreux à l’anode et des ions hydroxydes à la cathode.
Les désordres associés correspondent alors pour l’essentiel à des fissures et à des épaufrures (expulsion du béton d’enrobage) consécutives aux gonflements provoqués par la formation d’oxydes et hydroxydes de fer sur les armatures.
Ces désordres peuvent être traités par diverses procédés comme la protection cathodique, béton projeté etc..
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